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Aconitum napellus page 2
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ACONITUM NAPELLUS


* * * * *



1. - Photographie du remède.


La plante

L’Aconit est une plante de la famille des Renonculacées. Celui que nous utilisons en thérapeutique est l’Aconit Napel ainsi nommé en raison du renflement bulbeux de sa racine, qui la fait ressembler à un petit navet. La plante croît sur les coteaux boisés des montagnes froides, en terrain maigre, exposé aux vents froids du nord et de l’est. Il s’en trouve dans les montagnes d’Auvergne, des Pyrénées, du Jura, d’Ecosse, d’Europe centrale et de Scandinavie. La plante est vivace, la fleur en grappe allongée se recourbe en une sorte de capuchon. En homéopathie on emploie la plante entière cueillie au moment de la floraison.


Composition chimique

En thérapeutique classique, où l’on s’efforce seulement d’utiliser l’alcaloïde essentiel, on utilise surtout la racine, qui est la partie de la plante qui en contient le plus. La racine contient d’ailleurs divers éléments : amidon, sucre, mannite, inosite et des résines, ainsi que trois alcaloïdes au moins : l’Aconitine, l’Aconine et la benzoyl-aconine.

L’Aconitine est le plus important des trois en quantité : il en constitue les neuf dixièmes. L’Aconitine donne par hydrolyse de l’acide acétique, de l’acide benzoïque, et de l’Aconine dont la formule chimique est C25H44NO9, mais sur la structure de laquelle les chimistes ne sont pas d’accord.


Toxicologie

L’Aconitine est extrêmement toxique, elle est cependant beaucoup plus toxique pour les carnivores que pour les herbivores. L’homme meurt avec une dose de deux centièmes de milligrammes par kilo, injectés en une fois. L’Aconit est connu depuis la plus haute antiquité, il a été utilisé comme poison, tant en breuvage que pour empoisonner les flèches et les lances.


Actions physiologiques

Au niveau cellulaire, l’aconitine ouvre les canaux sodiques qui permettent le déclenchement des potentiels d’action des membranes excitables, mais abolit aussi leur inactivation en empêchant leur fermeture qui est nécessaire à la repolarisation de la membrane, ce qui rend ensuite ces neurones incapables de transmettre l’influx nerveux. Il en résulte que l’action d’Aconit est essentiellement aigüe, violente, courte et s’opère en deux phases : une action rapide sur le système nerveux avec excitabilité accrue des nerfs sensitifs se traduisant par une hyperesthésie sensorielle, suivie d’une dépression rapide vers la mort par arrêt respiratoire ou cardiaque.

On n’utilise en similitude que la phase d’excitation. Remède toujours sténique avec réaction rapide et violente.


L’excitation, la sténicité s’exerce sur deux pôles :

1. Action sur le système nerveux de la vie de relation rendant compte du psychisme, de la sensibilité, des névralgies.

2. Action neuro-circulatoire prédominante : congestion artérielle active par excitation vasomotrice cardio-vasculaire : centrale sur le bulbe et les centres vaso-moteurs ; périphérique sur les nerfs vaso-moteurs cardiaques, artériels et capillaires. D’où vaso-constriction centrale et périphérique (mise en tension des réactions organiques vis-à-vis d’une agression morbide, brutale aigüe). Cette action explique que le remède agira particulièrement bien dans les régions richement vascularisées. A noter que l’action circulatoire est secondaire à l’action nerveuse par l’intermédiaire du sympathique et des nerfs vasomoteurs qui affectent la circulation.


Le remède

Teinture mère avec la plante entière récoltée en août vers la fin de la floraison.


Complémentaires : Arnica, Coffea cruda, Sulfur.


Remèdes Amis : Abrotanum, Arnica, Arsenicum album, Belladona, Bryonia, Cactus grandiflorus, Calcarea carbonica, Cantharis, Cocculus indicus, Coffea cruda, Hepar sulfur, Ipeca, Kali bromatum, Mercurius, Pulsatilla, Rhus Toxicodendron, Sepia, Silicea, Spigelia antelmia, Spongia tosta, Sulfur.


Ennemis :


Antidotes : Acetic acid, Belladona, Berberis, Coffea cruda, Nux vomica, Paris, Sulfur, Vinum.


Durée d’action : 8 à 48 heures


2. - Symptômes étiologiques du remède.


(Petit rappel : un symptôme étiologique est un symptôme qui déclenche, qui crée l’histoire)


            * Troubles suite de colère, contrariété ; troubles suite de colère avec anxiété ; troubles suite de colère avec frayeur


            * Troubles suite de frayeur


            * Troubles suite de la vue d’un accident


3. - Aspects INN et YANG du remède.


            * Aggravation la nuit


4. - Au niveau des "Méridiens tendino-musculaires" (Tsing Kan), Tsing Tchen, Tsing Lo.


            * Fourmillements externes


            * Peau : éruptions, rash (différentes couleurs : bleu ; vif, rouge feu ; rouge écarlate...), qui peut selon la localisation indiquer un ou plusieurs méridiens.


            * Prurit de la paume de la main, la nuit (Tsing Lo de Poumon)


            * Frisson, froid externe


            * Douleur dentaire du côté droit, puis du côté gauche (Tsing Tchen Estomac)


            * Douleur dentaire en général


            * Douleur déchirante des dents


5. - Au niveau des Tsing Pie.


            * Aggravé à minuit


  

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