CARBO VEGETABILIS
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1. - Photographie du remède.
« Obtenu par la calcination du bois en vase clos : il dérive d'un carbone dont le végétal a fait la synthèse, puisqu'il en puise les molécules dans l'acide carbonique de l'atmosphère, dissociant le CO2 en ses éléments composants pour s'en approprier le carbone, grâce à l'énergie solaire et aux catalyseurs des pigments chlorophylliens. » (Homéopathie et physiologie du Dr Hodiamont)
Composition chimique :
« Carbone impur, qui contient certains sels minéraux, notamment une certaine proportion de carbonate de potasse ; le charbon végétal est, de tous les charbons vivants, le plus pur, car le charbon animal contient une bien plus grande proportion de sels minéraux. Il renferme de l'oxygène, de l'hydrogène, et de l'azote en quantité d'autant plus considérable qu'il a été obtenu à basse température.
Cela nous fait comprendre pourquoi son étude nous amène à l'étude des déchets carboniques incomplètement désintégrés qui sont dans cet état au moment d'être éliminés par l'organisme, et sont si toxiques pour lui. » (Homéopathie et physiologie du Dr Hodiamont)
Action physiologique :
« Il est doué d'une porosité considérable, due à la structure cellulaire du bois dont il dérive ; grâce à elle il possède pour les gaz un pouvoir d'absorption considérable, et cette absorption s'accompagne d'un dégagement de chaleur important, c'est donc une véritable réaction chimique exothermique : il en résulte que cette absorption est d'autant plus grande que la température est plus basse. C'est en raison de cette absorption qu'il est la forme la plus réactionnelle du carbone vis-à-vis des gaz. Cette propriété est à peu près la seule qui lui vaut d'être employé dans la thérapeutique officielle comme remède de flatulence, mais on ne s'adresse à lui en ce cas que comme adjuvant physique, et ses qualités foncières dérivant de la loi de similitude sont ignorées (...) la désintégration des produits organiques et la terminaison du cycle du carbone dans l'organisme produisent de la putréfaction et de la flatulence que le carbone à dose infinitésimale pourra guérir en loi de similitude (...). Le carbone élémentaire, à l'état atomique, a un poids atomique de 12. Mais en réalité il n'existe pas à l'état atomique, mais à l'état moléculaire. (...) sa molécule contient au moins 12 atomes : il est donc fortement polymérisé. Ceci nous permet de comprendre que (...) il a en raison de sa polymérisation, une molécule lourde, à réactions lentes, devant être désintégrée pour réagir, et cela nous explique la lenteur et la passivité de toutes les réactions du carbone, lenteur et passivité que nous retrouverons au cours de l'étude des symptômes de Carbo vegetabilis. » (Homéopathie et physiologie du Dr Hodiamont)
Utilisation : en ingestion. Selon Kent : « Les allopathes l’utilisent par cuillerées à soupe pour corriger l’acidité de l’estomac. En réalité on peut dire qu’elle est inerte sous sa forme brute et que ses pouvoirs curatifs véritables ne se manifestent que si elle est dynamisée. »
« Communément utilisé en interne pour « purifier l’organisme », contre « empoisonnement, intoxication médicamenteuse ou légère aux métaux lourds », pour régulariser le transit intestinal, calmer les brûlures d’estomac, les reflux gastriques, aérophagie, flatulences, ballonnements, éructations, crampes conséquentes à une consommation exagérée de lipides et de sucres, abaisser le cholestérol et les triglycérides sanguins, supprimer la mauvaise haleine, équilibrer l’insuffisance rénale. Action démontrée de prévention des maladies cardiovasculaires par ses propriétés hypocholestérolémiantes.
Déjà utilisé dans l’Antiquité, on en a trouvé la preuve dans des textes d’Hippocrate et de Pline (400 av. J.-C.), les égyptiens autour de 1500 av. J.-C. s’en seraient servi pour purifier l’eau. Au XVIIIe siècle, il fut employé pour purifier et décolorer des matières, par exemple le sucre blanc. Aujourd’hui il est employé dans les hôpitaux du monde entier pour lutter contre les intoxications et les empoisonnements (drogues, surdosages médicamenteux, aliments, ingestion de produits domestiques). Utilisé en néphrologie, gastroentérologie, en pédiatrie, en cardiologie, il fait partie aussi de la pharmacopée usuelle du vétérinaire. » Voilà ce qui se dit dans des livres médicaux et sur Doctissimo.
Le remède :
Préparation du remède par H. Ecalle, L. Delpech et A. Peuvrier :
Tous les bois calcinés dans des vases couverts jusqu'à ce qu'ils ne dégagent plus de fumée donnent du charbon.
On l'obtient en grand dans l’industrie par la décomposition des bois dans des cylindres de fonte, opération qui donne en même temps l'acide et l’esprit pyroligneux ; ou bien par l'ancien procédé des forêts, qui consiste à élever le bois en pyramide autour d'un poteau, à recouvrir de gazon, à jeter du feu au centre de la pyramide, à la place du poteau, et à laisser la combustion s'opérer.
On obtient ainsi du charbon de chêne ou ordinaire, principalement employé dans l'économie domestique. Pour les usages médicaux on donne la préférence aux charbons provenant des bois blancs, saule, bouleau, peuplier, sapin, plus légers et plus poreux.
Le charbon contient un peu d'eau que la calcination lui enlève, et un peu d'hydrogène qu'il retient obstinément, des gaz qu’il a pu absorber par son exposition à l’air ; enfin des sels propres au végétal dont il provient. On le purifie en le faisant bouillir dans de l'eau chargée de 1/32 d'acide chlorhydrique, lavant, séchant, calcinant fortement et porphyrisant le résidu que l'on conserve ensuite dans des flacons bien bouchés.
Préparations. - Ses trois premières atténuations se font par la trituration suivant le type Ferrum metal.
"C'est un remède homéo-psorique d'action longue et profonde, il pénètre profondément dans la vie. Dans les provings, il fait apparaître des symptômes qui persistent longtemps, et il guérit des maladies de longues durées, celles qui progressent lentement et insidieusement. Il affecte spécialement le système vasculaire, plus particulièrement le côté veineux de l'organisme."
"Inertie" est un mot approprié, un mot auquel il faut penser en examinant la pathogénésie de Carbo vegetabilis, "inertie, paresse, turgescence" expriment des états qui se rencontrent très souvent dans la symptomatologie de ce remède". (J T Kent)
Remède important des maladies chroniques, il peut être aussi un remède des derniers stades des affections aigues.
Pour M.L. TYLER, Carbo vegetabilis est, avec Antimonium tartaricum, un remède "inestimable pour les états désespérés", et un remède du "dernier soupir."
Remèdes complémentaires : Drosera rotundifolia (Dros), Kalium carbonicum (Kali-c), Phosphorus (Phos).
Remèdes amis : Aconitum napellus (Acon), Arsenicum album (Ars), China officinalis, rubra ou regia (Chin), Drosera rotundifolia (Dros), Kalium carbonicum (Kali-c), Lycopodium clavatum (Lyc), Nux vomica (Nux-v), Phosphoricum acidum (Ph-ac), Pulsatila (Puls), Sepia officinalis (Sep), Sulphur (Sulph), Veratrum album (Verat),
Remèdes ennemis : Carbo animalis (Carb-an), Kreosotum (Kreos) ne doit pas suivre.
Remèdes antidotes : Arsenicum album (Ars), Camphora (Camph), Coffea cruda (Coff), Lachesis muta ou mutus (Lach), Nitri spiritus dulcis (Nit-s-d).
Durée d’action moyenne : 60 jours
2. - Symptômes étiologiques du remède.
(Petit rappel : un symptôme étiologique est un symptôme qui déclenche, qui crée l’histoire)
* Abus de mercure (intoxication)
* Abus de quinine (intoxication, traitement quinique intensif pour suppression de la malaria)
* Suite de suppression de l’écoulement de l’oreille
* Aggravation après une débauche
* Aggravé par excès sexuels
3. - Aspects INN et YANG du remède.
* Aggravation le matin, nausées le matin, transpiration le matin, expectoration le matin, toux grasse le matin, évanouissement défaillance le matin en se levant, faiblesse le matin au réveil
* Aggravation le soir, aphonie le soir, voix enrouée rauque le soir, toux le soir, anxiété le soir, anxiété au lit le soir
Domaine de Castillou - 11190 LUC SUR AUDE - FRANCE - psore@homenerg.com
Enseignement de l'homéopathie de l'énergétique et de la technique des barrages du Dr Dominique Senn
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