CAUSTICUM
(Un des seuls remèdes avec hepar sulfur à avoir été « crée »)
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1. - Photographie du remède.
- La préparation de Causticum :
Hahnemann imagina que la chaux vive devait sa causticité et sa solubilité à la présence d'une substance à laquelle il donna ce nom. Il pensa pouvoir l'isoler par la distillation, en ajoutant à la chaux un peu de bisulfite de potasse. Il appela Causticum hydraté le liquide distillé de ce mélange. La nature chimique de cette substance est toujours restée incertaine. Le Dr. Black l'a fit analyser et le résultat fut de la faire considérée comme une solution faible de " potasse caustique." C'est ainsi que s'exprime le Dr. Richard Hugues en 1867. Des auteurs plus récents comme le Dr. Lathoud, avouent le mystère de la composition chimique de Causticum.
« Une des caractéristiques propres de Causticum dans sa préparation homéopathique est la distillation. Pour obtenir ce prétendu principe de la causticité des alcalis, Hahnemann a indiqué plusieurs procédés qui tous, à quelques différences de détails qu’ils offrent, font obtenir des préparations assez analogues dans leurs effets et qui ne se distinguent que par le degré de leur puissance. La préparation la plus énergique, la seule qui soit usitée aujourd’hui, est la suivante :
On prend environ un kilogramme de chaux récemment brûlée et, après l’avoir trempée pendant une minute dans l’eau distillée, on la place dans une jatte bien sèche où, après avoir développé beaucoup de chaleur et de vapeur, elle tombe bientôt en poussière. Soixante grammes de cette poudre, mêlés dans un mortier de porcelaine avec une égale quantité de bisulfate de potasse préalablement fondue à grand feu, puis refroidie, formant avec soixante grammes d'eau bouillante, une masse épaisse que l’on place dans une cornue pour procéder à sa distillation que l’on continue à son tour, jusqu’au dessèchement complet.
Le produit de cette distillation, du poids de 45 grammes environ, contient le Causticum à l’état de concentration : c’est un liquide clair comme de l’eau, ayant l’odeur de la dissolution de la potasse caustique, causant une impression styptique sur la langue et une ardeur extrême dans la gorge, congelant à un degré de froid un peu plus élevé que celui nécessaire pour congeler l’eau ; enfin, l’hydrochlorate de Baryte n’y décèle pas la présence d’acide sulfurique non plus que l’oxalate d’ammoniaque, celle de la chaux. Une goutte de ce liquide mêlée à 100 gouttes d’alcool nous aide à préparer par les procédés de dynamisation ordinaire, notre 1re centésimales d’où nous obtenons par les méthodes hahnemanniennes, des dynamisations plus élevées. »
Le Dr. P. Schmidt dit que l'action de Causticum est d'autant plus manifeste que son expérimentation a été faite à de hautes dynamisations, il est à ranger parmi les grands polychrestes ; c'est-à-dire qu'il s'attaque à tous les tissus mais surtout que les expérimentations ont été suffisamment nombreuses pour nous faire connaître son action sur l'organisme dans sa généralité.
- Composition longtemps controversée jusqu’à Tétau : il faut savoir qu’Hahnemann a cherché avant tout à isoler au sein d’une liqueur, ce qu’il appelait « le principe de causticité ».
- 1er essai en 1824 : il prépare une solution de potasse caustique dans de l’alcool, saturant cette potasse de vinaigre : kali aceticum en quelque sorte .
- 2ème essai en 1832 : il prépare un mélange de teinture âcre d’antimoine et d’acide sulfurique dilué, détruisant ensuite l’excès d’acide par un peu de chaux qu’il appela « teinture âcre sans potasse » .
- 3ème essai 1834 : 3ème liqueur essentiellement produit de la distillation d’un mélange à partie égale de sulfate acide de potassium, de chaux éteinte et d'eau.
Il y a donc eu confusion chez les homéopathes entre la 2ème et 3ème préparation.
La réaction chimique qui se produit dans la distillation de Causticum est donc :
SO4HK+Ca(OH)2= SO4Ca+KOH+H2O , preuve que Causticum est une solution de potasse caustique à l’état naissant .
« Causticum » n’existe pas à l’état naturel. Cette « substance » est issue d’une préparation chimique complexe obtenue par distillation dans une cornue en verre pyrex, d’un mélange à parties égales d’hydroxyde de calcium, de sulfate acide de potassium et d’eau. (Cf la formule chimique ci-dessus).
Le produit de la distillation est un liquide incolore, limpide, à odeur particulière de lessive, présentant une saveur styptique (astringente), et produisant sur la langue une sensation âcre, mais non caustique. Une goutte de ce distillat + 400 gouttes d’alcool donnent la 1ère atténuation. Hodiamont
Le Remède
Causticum pénètre très profondément dans l’organisme ; il convient aux malades vieillis et usés, souffrant de maladies chroniques – indiqué plus occasionnellement dans les maladies aiguës (Kent).
Prédominance d’irritations (et d’excitations) lors de l’inflammation aiguë, et prédominance des symptômes de paralysies lors de l’état chronique plutôt.
Ses affections sont d’un type progressif, lent, et accompagnent une baisse de la vitalité (→ faiblesse physique et psychique). Les symptômes primitifs tardent plus à se manifester que chez les autres médicaments à longue action. Hodiamont
Antidotes : Asa f. Coloc. Dulc. Nux v. Nitr-spir. Guaj. (+ Alum. Hodiamont)
Ce médicament est antidote de : Asa. Coloc.
Complémentaires : Coloc. Carbo-v. Pétros.
Ennemis : Acid acet. Coff. Phos. Le Coffea et le Phosph. en aggravent les souffrances
2. -Symptômes étiologiques du remède
Ne sont retenus que les symptômes de valeur 3 dans les répertoires.
* Trouble suite de chagrin (Pro)
* Troubles suite de mort de parents ou d’amis (Pro)
* Suite de suppression de gale
Remarque : Difficulté dans les symptômes étiologiques : savoir s’ils déclenchent des troubles généraux
3. - Aspects INN et YANG du remède.
* Aggravation le soir
4. - Au niveau des "Méridiens tendino-musculaires" (Tsing Kan), Tsing Tchen, Tsing Lo
Nous trouvons :
Tsing Kan :
* Frisson externe par endroits limités; grelotter et frissonner de froid
* Excoriations, écorchures entre les cuisses (les 3 Inn du bas)
* Tension, raideur des tendons de la face postérieure de la cuisse ; contractures des muscles et des tendons de la face postérieure de la cuisse (V)
Domaine de Castillou - 11190 LUC SUR AUDE - FRANCE - psore@homenerg.com
Enseignement de l'homéopathie de l'énergétique et de la technique des barrages du Dr Dominique Senn
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