IGNATIA AMARA
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1. - Photographie du remède.
La plante : Strychnos ignatii (PJ Bergius), arbre tropical de la famille des Loganiacées (où on trouve aussi le vomiquier de Nux vomica, le jasmin de Gelsemium et l’arbre à curare, le Strychnos toxifera). Apparenté aussi aux jusquiames et autres Dulcamara (morelle douce-amère, Strychnos hypnotica). Strychnos vient de struchnos : « qui a des propriétés vomitives ». Arbre sarmenteux, ligneux et crochu, sans épine, qui grimpe jusqu’à la cime des arbres les plus hauts et qui fleurit toute l’année. Appelé aussi « griffe du diable ». Origine : Philippines puis cultivé Inde, Viet Nam, Chine. Fruit importé en Europe au XVII° siècle par des Jésuites, d’où son nom.
Le fruit : piriforme, baie cortiquée jaune-orangé, écorce très dure, pulpe jaune + graines brun-gris mat, irrégulières, très amères (amara) = Ignatia amara, Fève de Saint Ignace, igasud en philippin. Propriétés : toniques, apéritives, digestives.
Porté en amulettes dans les pays d’origine et jadis utilisée pour son effet tonifiant sur l’estomac et l’intestin et pour « chasser l’urine et les vents ». Les graines écrasées servaient d’antidote aux brevages magiques et aux philtres d’amour (?!). «Amande très draconienne », utilisée en exorcisme, par purge, à jeûn, avec des préparations à base de fève ! Il s’en passait de drôles chez les bons pères…
Parmi les indications : dépression, asthénie, atonie gastrique, angoisse, insomnie, palpitations, fièvre et ascaridiose, antagoniste des barbituriques.
Le Remède
A partir de la fève séchée qui contient 4% d’alcaloïdes, pincipalement brucine et strychnine, comme Nux vomica mais la brucine est dominante dans la fève. Toxique pour tous sauf…les orang-outangs chez qui il ne provoque qu’une hypersalivation.
« Les alacaloïdes exercent une action générale excitante du système nerveux, action qui, en augmentant les doses, devient convulsivante, augmentant de façon notable la réflectivité, surtout médullaire, ceci pouvant aller jusqu’à la tétanisation » (Hodiamont). La brucine est aussi régulatrice de la tension artérielle (Baisse rythme cardiaque si TA monte. A dose pondérable, intoxication à la fève aurait tendance à faire monter la pression i.e. à augmenter la TA)
La Strychnine est un alcaloïde très toxique extrait principalement de la noix vomique, utilisé comme stimulant à très faibles doses. C'est le poison classique dans la lutte contre les corbeaux et les petits rongeurs mais, curieusement, elle n’est pas toxique pour le cochon d’Inde. Cette utilisation est interdite en France depuis 1999.
Effets sur l’être humain : La strychnine est un stimulant du système nerveux central. Elle accroît les perceptions sensorielles comme le goût, l'odorat, le toucher et la vue (notamment le champ de la vision des couleurs s'étend et plus particulièrement pour le bleu). Stimulant de la moelle épinière, elle provoque de l'irritabilité médullaire, de la réflectivité directe, une vasoconstriction générale (hypertension artérielle). À dose moyenne, elle augmente l'amplitude respiratoire. Pour l’anecdote, Thomas Hicks devint champion olympique du marathon en 1904 grâce à deux piqûres de strychnine (comme quoi le dopage chez les sportifs ne date pas d’aujourd’hui !). Dans l'organisme la strychnine est absorbée lentement au niveau de l'estomac, plus rapidement au niveau de l'intestin grêle, du colon et du rectum.
La strychnine est un alcaloïde particulièrement toxique, à dose létale, 0,2 mg/kg pouvant suffire. L'intoxication rappelle les symptômes du tétanos : anxiété, sensibilité au bruit et à la lumière, spasmes musculaires au bout de 10 à 20 mn en commençant par la tête et le cou, fortes douleurs, convulsions, arrêt cardiaque. La mort survenant par asphyxie suite à la contracture du diaphragme. (Les meilleurs antidotes sont les barbituriques).
La fève est triturée jusqu’au millionnième puis dynamisée dans une solution alcoolo-aqueuse à 50%.
Durée d’action du remède : 9 jours
Remède complémentaire : Natrum muriaticum
Remèdes amis : Alum. Phos. Ars. Bell. Calc. Chin. Cocc. Lyc. Puls. Rhus. Sep. Sil. Sulf.
Remèdes ennemis : Coff. Nux. Tabac.
Antidotes : Acid. acet . Arn. Cham. Puls. Cocc. + Camph. Coff. d’après JAHR.
On l’emploie comme l’antidote de : Cham. Coff. Puls. Zinc. (JAHR)
Points d’impact : influence plus marquée et caractéristique sur la sphère psychique que Nux vomica et une plus grande exaltation du système sensitif. D’une façon générale, incoordination et grande variabilité des fonctions nerveuses (Duprat) .
CR Coulter : chagrin, choc, stress et déception, amour romantique, remède de contradictions et d’hystérie.
2. -Symptômes étiologiques du remède
Ne sont retenus que les symptômes de valeur 3 dans les répertoires.
* Colère, Colère avec anxiété, avec frayeur, avec chagrin rentré (Bois), avec contrariété
* Troubles suite de surmenage intellectuel (en 3 degré dans le Broussalian - le KENT en anglais : « from mental exertion » donne Ign. en degré 3) - A NOTER : surmenage : difficile, même au cours de l’interrogatoire, de savoir si la personne est aggravée par travail intellectuel ou si elle en a ras le bol de travailler d’arrache-pied sur un boulot qui la rase, etc….)
* Anticipation (Bois)
* Déception (4), sur un cas récent(4) (Pro)
* Frayeur (Bois)
* Chagrin, chagrin d’amour(4) (Pro)
* Mort d’enfant, de parents ou d’amis (4) (Pro)
* Mortification (Bois) (Humiliation)
Hahnemann : « son rôle classique est de contrebalancer les états morbides résultant de circonstances qui provoquent le chagrin ».
CR. Coulter : « ..n’a pas son pareil pour soulager la peine immédiate d’une tragédie majeure ... connu comme le remède des funérailles »
3. - Aspects INN et YANG du remède.
* Les douleurs se dirigent vers le haut
* Aggravé couché sur le dos : plénitude de yang
Vide d’énergie :
* Pression sur côté indolore aggrave : donc, c’est un vide sur ce côté-là.
Plénitude d’E :
* Amélioré en changeant de position(stagnation d’énergie perverse)
* Amélioré changement de position
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Enseignement de l'homéopathie de l'énergétique et de la technique des barrages du Dr Dominique Senn
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