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OPIUM


* * * * *




1 - Photographie du remède.


La plante :

Papaver somniferum (Linné) ou plus communément appelé Pavot somnifère, Pavot à Opium ou Pavot des Jardins est une plante annuelle de la famille des Papaveraecae.

Présent aussi aujourd'hui pour l'ornement des jardins et l'alimentaire, les effets du pavot somnifère sont utilisés depuis les plus anciennes civilisations historiques en effet des tablettes sumériennes témoignent de l'usage de l'opium quatre millénaires avant notre ère. C'est dans la Grèce antique, que Théophraste (philosophe, botaniste et médecin grec du III siècle avant J.C.) fit la première description du jus de pavot et de la manière de la récolter.


Fabrication du remède :

Opium vient du grec Opos qui signifie « suc », c'est le latex qui s'écoule de la capsule du pavot, fruit du Papaver somniferum. Pour extraire ce suc, il faut pratiquer une incision peu profonde sur le péricarpe (paroi de l'ovaire) avant sa maturation.

L'incision fait exsuder un latex blanc, laiteux, qui sèche en une résine brune, c'est l'opium brut. Pour l'extraire, il faut racler les capsules à l'aide d'un large lame incurvée, humide pour éviter l'agglomération du latex.

C'est de ce latex que l'on extrait la morphine qui sert de base à l'héroïne.


Action physiologique :

Vertu sédative, calmante de la douleur et des spasmes avec période d'excitation et même des nausées et des vomissements avant la sédation, si l'on n'emploie que de très petites doses ou si la voie d'absorption est moins rapide (cf. per os ou inhalation).

Pouvoir analgésique central et non périphérique : il agit sur les cellules cérébrales et non sur les nerfs périphériques contrairement à la cocaïne.

A faible dose, Opium ainsi que la morphine accélèrent les mouvements respiratoires et cardiaques. A fortes doses et secondairement, ils les ralentissent, dépriment le cœur et abaissent la tension. Ils tarissent toutes les sécrétions sauf la sueur : dessèchent les muqueuses, paralysent le système musculaire toujours par action centrale et non périphérique.

Très grande accoutumance (sans explication physiologique satisfaisante et valable pour l'instant).

Alternances contradictoires : congestion de la face ou pâleur mortelle, aversion pour la nourriture ou boulimie, constipation opiniâtre ou selles cholériformes, rétention ou incontinence d'urines, etc. résultants de l'absence de tonus régulateur par suite de ruptures de connexions entre les cellules nerveuses chargées de la régulation autonome.

Congestion passive de l'écorce cérébrale comme Gelsemium qui a beaucoup de symptômes communs au point que l'on hésite parfois entre les deux, mais Gelsemium n'a pas cette rupture de connexions aussi marquée.

Opium est indiqué dans tous les états où une congestion passive du cerveau, une intoxication, un traumatisme ou maladie quelconque qui produit les symptômes analogues à ceux d'Opium, soit au cours de sa brève période d'excitation, soit dans son état de stupéfaction, torpeur, inconscience, relâchement, atonie, soit dans ses effets alternants avec des états d'obnubilation du sensorium, congestion cérébrale et indolence des affections.

Le fonctionnement de la vie végétative et sa régulation est sous la dépendance des connexions du système nerveux végétatif qui est son régulateur.

Le pouvoir analgésique est central et non périphérique. Il agit au niveau des cellules cérébrales dont il coupe les liaisons. Si c'est coupé, la vie végétative perd sa régulation autonome d'où toutes les alternances que l'on peut voir.

Mais l'opium excite les cellules du cortex cérébral et même quand il a dissocié les liaisons de ces cellules avec l'extérieur, ces cellules restent excitées d'où l'ouïe très fines, les rêves…

L'opium n'agit pas en périphérie et ne peut être utilisé comme anesthésiant local.

[Résumé Action physiologique et toxique, « Opium », Dr Hodiamont]


Le remède :


Latéralité : A droite.


Aggravation : Le matin, l'après-midi, la nuit.


Remèdes complémentaires : Calcarea carbonica (Calc), Petroleum (Petr), Pulsatilla nigricans (Puls).


Remèdes amis : Aconitum napellus (Acon), Antimonium tartaricum (Ant-t), Belladonna (Bell), Bryonia alba (Bry), Camphora (Camph), Cannabis indica (Cann-i), China regia (Chin), Cicuta virosa (Cic), Coffea cruda (Coff), Colchicum (Colch), Conium maculatum (Con), Crocus sativus (Croc), Digitalis purpurea (Dig), Hepar sulfuris calcareum (Hep), Hyoscyamus niger (Hyos), Ipecacuanha (Ip), Kalmia latifolia (Kalm), Menyantes trifoliata (Meny), Mercurius solubilis (Merc), Moschus (Mosch), Nitricum acidum (Nit-ac), Nux moschata (Nux-m), Nux vomica (Nux-v), Petroleum (Petr), Phosporus (Phos), Phosphoric acidum (Ph-ac), Plumbum metallicum (Plb), Pulsatilla nigricans (Puls), Ruta graveolens (Ruta), Sambucus nigra (Samb), Stramonium (Stram), Tabacum (Tab), Tartaricum acidum (Tart-ac), Thuja occidentalis (Thuj).


Remèdes ennemis :


Remèdes antidotes : Aceticum acidum (Acet-ac), Belladonna (Bell), Chamomilla (Cham), Cicuta virosa (Cic), Coffea cruda (Coff), Cuprum metallicum (Cupr), Gelsemium sempervirens (Gels), Ipecacuanha (Ip), Mercurius solubilis (Merc), Muriaticum acidum (Mur-ac), Nux vomica (Nux-v), Pulsatilla nigricans (Puls), Veratrum album (Verat), Zincum metallicum (Zinc).


Durée d'action : 7 jours



2. -Symptômes étiologiques du remède


* Trouble à la suite de la vue d'un accident (4)


* Troubles suite de colère avec contrariété


* Troubles à la suite de frayeur


* Troubles suite de reproches


* Trouble suite de honte (4)


* Suite d'ivresse


* Choc traumatique (état de choc et non suite de traumatisme)


* Douleurs abdominales suite de plomb



3. - Aspects INN et YANG du remède.


* Aggravé par le lit chaud (déséquilibre Inn/Yang)



4. - Au niveau des "Méridiens tendino-musculaires" (Tsing Kan), Tsing Tchen, Tsing Lo


* Les yeux mi-ouverts


* Chute du maxillaire inférieur et ouverture involontaire de la bouche


* Baille (T-Lo Poumon)



5. - Au niveau des Tsing Pie.


            Pas de symptômes


  

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