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Ruta graveolens page 2
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RUTA GRAVEOLENS


Rue officinale, Rue fétide, Rue domestique, Herbe de grâce, Rue des jardins...



 * * * * *



1. - Photographie du remède.

La plante : Ruta graveolens, famille des Rutaceae, est un sous-arbrisseau de 70 à 100 cm de haut.

"Plante pérenne à la tige rameuse, lignifiée, portant des feuilles alternes. Les fleurs de couleur vert-jaunâtre. Le fruit est une capsule contenant des graines noires." [Plantes médicinales, Jan Volak et Jiri Stodola]




Origine : la Rue officinale est originaire d'Europe du Sud-Est (Balkans, Albanie, Ukraine) mais s'est naturalisée dans tout le bassin méditerranéen grâce aux Romains et dans toute l'Europe sur ordre de Charlemagne (capitulaire De Villis).


Etymologie : "Le nom Ruta désigne en latin et en grec "rhyté" qui signifie sauver, prévenir, ou de reô qui signifie qui coule faisant certainement référence à ses vertus emménagogues, et graveolens vient du latin "gravis"qui signifie fort et du verbe "olere" qui veut dire sentir, donc odeur forte ... ». [Jardin! L'encyclopédie]


Toxicologie :

La Rue provoque l'avortement à des doses pratiquement mortelles pour la femme.

"Les feuilles de Rue sont extrêmement irritantes pour la peau, et ceux qui les recueillent doivent prendre des précautions spéciales. Nous voyons ici une propriété analogue à celle du Sumac ou Rhus Toxicodendron." [Hodiamont] (photodermatites de contact)

"L'huile essentielle extraite de la Rue est toxique. [Jardin! L'encyclopédie]


Utilisation : "La médecine populaire et celle du Moyen Âge l'ont employée pour diverses affections notamment les affections nerveuses: épilepsie, hystérie, hydrophobie, faiblesse de la vue par surmenage des yeux. On l'utilisa aussi pour l'ozène, l'épistaxis, les coliques flatulentes..." [Hodiamont]

La Rue était autrefois préconisée contre les morsures de serpents et de chiens enragés.

Très utilisée dans l'Antiquité comme plante abortive, au Moyen Âge elle sert à « apaiser les bouillonnements excessifs du sang de l’homme » d'après Hildegarde (XIIe siècle), et entre dans la composition du « vinaigre des 4 voleurs » (officialisé au Codex de 1748) censé protéger de la peste.

Au Moyen Âge feuilles et graines servaient à aromatiser les salades, les omelettes, les sauces pour le poisson (utilisée en très petite quantité, associée à d'autres herbes, en fin de cuisson). En cuisine, les Romains l'utilisaient déjà comme aromate.


Action physiologique :

"Le remède homéopathique provoque et correspond à une intoxication générale de l'organisme qui se manifeste par un état d'apparence rhumatoïde, avec douleurs osseuses, douleurs articulaires et faiblesse musculaire générale.

Il agit particulièrement sur tous les tissus fibreux : les tendons, ligaments, tissus cicatriciels et particulièrement le périoste sont sensibles à son action. Les autres tissus fibreux comme les nerfs, les aponévroses et les muscles participent à cette sensibilité.

Il touche le tractus digestif dans son ensemble, provoquant un catarrhe gastro-intestinal.

Il montre ses effets sur le système nerveux central et périphérique qu'il déprime et endolorit ». [Hodiamont]

"L'essence de Rue est stupéfiante, et produit, après une phase d'excitation, une sorte d'ivresse lourde, avec tristesse, somnolence et diminution sensitive et sensorielle." [Perrot]


Le remède :

Récolte.- On récolte les feuilles et les boutons florifères un peu avant l'éclosion des fleurs, vers le mois de mai et juin.


Préparations (pour H. Ecalle, L. Delpech et A. Peuvrier).- Teinture mère avec les feuilles et les boutons florifères à l'état frais selon le mode adopté pour Aconitum. Triturations avec les mêmes parties de la plante desséchées et pulvérisées.


Remèdes complémentaires :

Calcarea phosphorica (Calc-p).


Remèdes amis :

Calcarea carbonica (Calc), Causticum hahnemanni (Caust), Lycopodium clavatum (Lyc), Phosphoricum acidum (Ph-ac), Pulsatilla (Puls), Sepia officinalis (Sep), Sulphuricum acidum (Sul-ac), Sulphur (Sulph).


Remèdes ennemis :

Aucun


Remèdes antidotes :

Camphora (Camph).


Durée d’action moyenne :

30 jours



2. - Symptômes étiologiques du remède.


(Petit rappel : un symptôme étiologique est un symptôme qui déclenche, qui crée l’histoire)


            * Suites d'effort musculaire et tendineux pour soulever quelque chose


            * Fracture des os


            * Fracture compliquée


3. - Aspects INN et YANG du remède.


            * Aggravation le soir


            * Le lit paraît dur




  

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